Entretien avec Nicolas Féraud, président de la Commune de Crans-Montana

Les élections communales 2024 viennent d’avoir lieu. Nous avons saisi cette occasion pour demander aux présidents des trois communes dont dépend le Haut-Plateau, Crans-Montana, Lens et Icogne, leur vision de Plans-Mayens. Le président de la Commune de Crans-Montana, Nicolas Féraud, a été élu pour un troisième mandat.

Qui êtes-vous, Nicolas Féraud ?

Je suis né le 4 octobre 1970 à Crans-Montana. J’ai commencé ma carrière en travaillant dans les pharmacies familiales. Sous les couleurs du PLR, j’ai été élu président de la Commune de Randogne en 2013. Après la fusion entrée en vigueur le 1er janvier 2017, j’ai été le premier président de la nouvelle Commune de Crans-Montana. J’ai été élu en novembre 2024 pour un troisième mandat.

Que représente Plans-Mayens pour vous à titre personnel et pour la Commune de Crans- Montana ?

Plans-Mayens est un lieu emblématique pour le Valais tout entier, un site majestueux, les pieds ancrés dans la nature. Il s’en dégage une force qui favorise la méditation. Son passé est resté proche, avec ses anciens mayens, même si aujourd’hui on ne rencontre plus de bétail. Voici quelques décennies, de vastes prairies fleuries accueillaient le promeneur. Aujourd’hui, Plans-Mayens est devenu un quartier résidentiel. Mais les chalets individuels ou regroupant deux à trois appartements forment la majorité du domaine construit. J’en suis heureux.

Il y a plusieurs « quartiers » sur le Plateau de Crans-Montana. Vermala et Plans-Mayens, bien que symétriques, ont connu des destins très contrastés. Cela tient en partie au fait que Vermala est plus facilement accessible.

Plans-Mayens présente une autre caractéristique, unique pour le Haut-Plateau : c’est un carrefour des ressources en eau. On peut dire que l’histoire de Plans-Mayens se confond en partie avec celle de l’approvisionnement en eau de la station et des villages. L’ancien bisse du Rô aboutissait à l’étang Grenon. L’ouverture du tunnel traversant le Mont-Lachaux en 1946 et la mise en eau du premier Lac de Chermignon en 1971 marquent des étapes que l’on pensait décisives. L’évolution du climat et les besoins grandissants en eau ont conduit au rehaussement de la digue et à l’agrandissement du Lac de Chermignon. Le projet Lienne-Raspille ouvre des perspectives à plus long terme. On constate que périodiquement de nouvelles mesures doivent être prises, les précédentes s’avérant insuffisantes.

Comment voyez-vous le passé, le présent et le futur de Plans-Mayens ?

Je me souviens qu’enfant, avec mes parents, nous allions pique-niquer au bord du Lac de Chermignon et nous partions dans la forêt à la cueillette de champignons. Je connaissais bien l’hôtel-restaurant du Mont Blanc et le Restaurant de la Dent Blanche, ainsi que le Klebar Palace, où nous laissions nos chiens quand nous partions en vacances. Pour l’avenir, j’espère qu’il sera possible d’établir un service de bus à l’année circulant toutes les heures et même toutes les demi-heures, afin de faciliter la vie des personnes installées à Plans-Mayens en permanence.

Sans tomber dans des excès, il est certain que le développement des VTT propose une alternative au manque de neige. Mais nous devons continuer à favoriser les promeneurs. Pour eux, le bisse du Rô et son réaménagement offrent un but d’excursion très populaire.

Que souhaitez-vous pour Plans-Mayens dans le cadre plus général du Haut-Plateau de Crans-Montana ?

Je souhaite qu’un nombre plus important de propriétaires de chalets et d’appartements choisissent Plans-Mayens pour y établir leur résidence principale. Je parle ici dans l’intérêt général du Haut Plateau, sachant parfaitement que Plans-Mayens est principalement situé sur les Communes de Lens et d’Icogne. En conclusion, je forme le vœu que les constructions en cours et celle de l’avenir restent mesurées et respectueuses de ce lieu emblématique. Et je me réjouis qu’un groupe de personnes de Plans-Mayens se soient réunies en association pour veiller au bien de cette belle région.