
Entretien avec Martial Kamerzin, président de la Commune d’Icogne
Les élections communales 2024 viennent d’avoir lieu. Nous avons saisi cette occasion pour demander aux présidents des trois communes dont dépend le Haut-Plateau, Crans-Montana, Lens et Icogne, leur vision de Plans-Mayens. Le président de la Commune d’Icogne, Martial Kamerzin, n’a pas souhaité se présenter pour un troisième mandat.
Qui êtes-vous, Martial Kamerzin ?
Je suis né en 1956 Je suis président de la Commune d’Icogne depuis 2016. Je ne me suis pas présenté pour un nouveau mandat lors des dernières élections communales. Auparavant, j’ai accompli trois périodes comme conseiller communal. Je suis électricien de profession. J’ai travaillé durant trente ans aux Services industriels de Sion, Énergie Sion. J’ai terminé ma carrière comme directeur de la succursale de Crans-Montana.
Que représente Plans-Mayens pour vous à titre personnel et pour la Commune d’Icogne?
Pour Icogne, le rôle de Plans-Mayens est essentiel, parce que c’est à cet endroit qu’aboutit le tunnel d’amenée d’eau de l’Ertentse à travers la chaîne du Mont-Lachaux. Lorsque nous parlons de Plans-Mayens, nous pensons à l’eau. La Commune d’Icogne ne possède qu’une partie très restreinte de Plans-Mayens. Notre territoire se compose de l’extrême ouest du plateau de Plans-Mayens et se poursuit dans les falaises de la vallée de la Lienne. Mais plusieurs beaux chalets sont bâtis sur le territoire de ma commune. J’en suis fier.
Comme petit enfant, j’ai passé plusieurs étés à Plans-Mayens dans le mayen familial. C’était un havre de paix. Mes parents organisaient des fêtes très gaies. Je profitais d’une vie de loisir et de détente. Dès l’âge de 11 ans et durant 4 ans, j’ai travaillé comme caddie sur le golf. Ce n’était pas très facile pour les enfants d’Icogne, car le caddie-master favorisait les enfants de Chermignon, en premier lieu, et de Lens ensuite. Il ne faut pas oublier que nous devions monter à pied depuis nos villages, sans certitude d’être engagés pour un tour. Mon sort a été partiellement amélioré grâce au fait que ma mère était originaire de Chermignon.
Comment voyez-vous le passé, le présent et le futur de Plans-Mayens ?
Pour moi, je garde le souvenir de Plans-Mayens comme d’un endroit proche de la nature, des animaux sauvages, des fleurs, avec très peu de constructions. Plans-Mayens était un but de promenade, alors qu’aujourd’hui c’est devenu l’endroit d’où l’on part pour se promener dans la montagne.
Le présent me fait regretter que dans les cinquante dernières années on ait construit autant, qu’on ait bétonné Plans-Mayens. Et pour le futur, je souhaite ne pas voir apparaître de nouveaux projets de constructions trop vastes, trop importants.
Que souhaitez-vous pour Plans-Mayens dans le cadre plus général du Haut-Plateau de Crans-Montana ?
Si je pouvais formuler un vœu, ce serait que Plans-Mayens soit placé dans une zone réservée et qu’on ne puisse plus y construire. Je suis très positif sur les possibilités qu’ont les communes de légiférer, de définir des zones protégées. De telles propositions pourraient être présentées aux Assemblées primaires. Et en fin de compte, ce serait la population qui déciderait en toute souveraineté.